Lauréats des mérites et étincelles wallons 2025

Introduction

Ce samedi 20 septembre 2025, dans le cadre des Fêtes de Wallonie, le Gouvernement wallon remettra les Mérites de Wallonie et les Étincelles de Wallonie lors d’une cérémonie conjointe organisée à la Présidence du Gouvernement.

Chaque année depuis 2012, La distinction du Mérite wallon a pour vocation de reconnaître et de célébrer celles et ceux dont le talent, le parcours ou l’engagement font honneur à la Wallonie et contribuent, de manière exceptionnelle, à son rayonnement en Belgique et au-delà. Au-delà d’une récompense individuelle, elle met en avant des parcours exemplaires qui révèlent le potentiel, l’inventivité et la capacité d’audace de notre Région.

Cette année, sept personnalités et associations sont distinguées par les Mérites de Wallonie. Médecin légiste reconnu, scientifique pionnière, entrepreneur visionnaire, créateurs qui exportent l’art et la mode wallonne, acteurs du monde agricole ou sportif : tous incarnent l’excellence, la passion et l’engagement qui font rayonner notre région.

Depuis 2023, le Gouvernement met également à l’honneur la jeunesse (18–35 ans) à travers les Étincelles de Wallonie : une distinction honorifique qui célèbre des trajectoires artistiques, entrepreneuriales, scientifiques ou sportives d’exception, et qui inspire d’autres jeunes à poursuivre leurs rêves.

En 2025, ce sont six talents qui sont distingués, issus de la culture, du sport, de la science ou encore de l’artisanat. Autant de parcours qui incarnent l’énergie et la créativité d’une nouvelle génération, porteuse d’espoir et d’inspiration.

 

1. Philippe BOXHO

Titre : Commandeur
Ministre qui remet le prix : Cécile Neven

Le Docteur Philippe Boxho, né à Liège en 1965, est médecin légiste, professeur à l’Université de Liège, et directeur de l’Institut médico-légal de Liège depuis plusieurs années. Il est également président du conseil d’administration du CHU de Liège jusqu’en juin 2025 puis a quitté ce poste à la fin de son mandat.

Auteur à succès, il a publié en 2022 Les morts ont la parole, en 2023 Entretien avec un cadavre, et en 2024 La mort en face. Ensemble, ces ouvrages se sont écoulés à près de 400 000 exemplaires, avec plus de 300 000 copies pour le troisième opus, prévu en trente traductions.

En 2024, il a été élu Belge de l’Année dans les Ciné Télé Revue Awards et citoyen d’honneur de la ville de Liège.

Philippe Boxho a plus de trente ans d’expérience : environ 3 000 autopsies à son actif, et il est régulièrement sollicité pour expertiser des affaires judiciaires majeures en Wallonie.

Il milite pour des moyens accrus pour la médecine légale belge, dénonçant un taux d’autopsies très bas (1–2 % des décès versus 10–12 % dans d’autres pays européens), ce qui, selon lui, laisse passer environ 70 homicides non détectés par an.

Il est ici mis à l’honneur pour son rôle de vulgarisateur hors pair et son combat pour une médecine légale plus juste et plus efficace et plus généralement pour l’ensemble de sa trajectoire, mêlant rigueur scientifique, engagement citoyen et contribution au rayonnement de la Wallonie. 

 

2. Marie VAN DE PUTTE / Agricall

Titre : Médaillée
Ministre qui remet le prix : Anne-Catherine Dalcq

Agricall Wallonie est née en 2001 dans le contexte de la crise de la vache folle, au sein du service de psychologie du travail de l’Université de Liège. Dès 2005, l’association prend son autonomie et devient Agricall Wallonie ASBL. Son objectif : offrir aux agriculteurs en difficulté un accompagnement global, qu’il soit économique, juridique, social, psychologique ou administratif. L’équipe interdisciplinaire d’Agricall a développé une approche unique en Wallonie, centrée sur la personne et son exploitation, afin de l’aider à faire face à des situations souvent complexes et imbriquées. Chaque année, entre 700 et 800 agriculteurs sollicitent l’association et jusqu’à 2 000 appels transitent par sa permanence téléphonique. En 2016, Agricall a lancé la cellule Finagri, spécialisée dans la gestion financière, pour renforcer la prévention et soutenir la pérennité des fermes wallonnes.

Marie Van de Putte, juriste au sein d’Agricall, incarne cette approche pluridisciplinaire. Elle accompagne au quotidien les exploitants agricoles confrontés à des difficultés parfois dramatiques : dettes qui s’accumulent, problèmes administratifs, pressions financières, accidents de la vie ou maladies qui fragilisent encore davantage des situations déjà tendues. Son rôle est d’écouter, d’analyser la situation sous tous ses aspects et d’orienter les agriculteurs vers des solutions concrètes, en collaboration avec de nombreux partenaires du secteur agricole, social, juridique et vétérinaire. Elle agit avec neutralité, respect et confidentialité, des qualités essentielles dans ce travail sensible.

Le prix est remis à Agricall Wallonie et à Marie Van de Putte pour leur engagement exemplaire auprès des agriculteurs, dans un secteur en crise marqué par la hausse des coûts, la pression environnementale, la concurrence internationale et les aléas climatiques. Leur action contribue à maintenir un tissu agricole vivant en Wallonie et à soutenir les femmes et les hommes qui, souvent dans la solitude, se battent pour préserver leur métier, leur outil de travail et le patrimoine de plusieurs générations. 

 

3. Royale Association Athlétique Louviéroise (RAAL)

Titre : Médaillée

Ministre qui remet le prix : Jacqueline Galant

La RAAL La Louvière est un club de football emblématique de la région du Centre. Après la disparition du club historique en 2009 pour raisons financières, la RAAL a été recréée en 2017 à partir du matricule 94, sous l’impulsion de Salvatore Curaba, afin de faire revivre cette institution sportive de la cité des Loups.

Portant fièrement ses couleurs vertes et blanches, la RAAL a rapidement gravi les échelons du football belge : championne de Division amateur dès sa première saison en 2017-2018, elle a poursuivi son ascension jusqu’à intégrer l’élite du football belge à partir de la saison 2025-2026.

Le club s’appuie sur des infrastructures modernes : depuis juin 2025, il évolue dans l’Easi Arena, un stade de 8 050 places situé à La Louvière et propriété du club, et dispose également d’un centre d’entraînement et de formation de pointe à Strépy-Bracquegnies, inauguré en 2022.

Au-delà des performances sportives, la RAAL joue un rôle social et régional majeur : raviver une tradition locale, mobiliser des milliers de supporters et structurer un projet durable fondé sur la jeunesse et l’ancrage territorial.

4. Grégory RENARD

Titre : Officier
Ministre qui remet le prix : Pierre-Yves Jeholet

Grégory Renard, né le 12 août 1975, est un pionnier de l’intelligence artificielle appliquée au langage et à l’interaction homme-machine. Dès le début des années 2000, il s’est fait remarquer dans le secteur des centres d’appels en développant l’un des premiers moteurs de recherche sémantique basé sur le dialogue. En 2011, il cofonde xBrain, Inc., une société américaine spécialisée dans l’IA conversationnelle et les solutions intelligentes pour entreprises. L’année suivante, il pilote le lancement d’Angie, le premier assistant personnel français publié en partenariat avec Microsoft, une réalisation qui a marqué une étape importante dans l’histoire européenne de l’intelligence artificielle.

Au-delà de l’entrepreneuriat, il joue un rôle central dans plusieurs initiatives scientifiques et institutionnelles. Il est membre du comité technique en intelligence artificielle au NASA Frontier Development Lab, conseiller auprès de la Commission européenne sur l’innovation et la régulation de l’IA, et a contribué à la stratégie nationale « AI for Humanity » en France. Il est également cofondateur d’Everyone.AI, un projet à but non lucratif destiné à promouvoir une intelligence artificielle éthique, inclusive et centrée sur l’éducation des jeunes générations.

Sa contribution au domaine se traduit aussi par une intense activité scientifique : il est auteur de plus de 200 publications et brevets dans les domaines de l’IA, de la programmation orientée objet et des technologies conversationnelles. Pédagogue et vulgarisateur, il intervient régulièrement dans des universités prestigieuses telles que Stanford, Berkeley ou le MIT, et participe à de nombreuses conférences, notamment un TEDx à Lille. En 2018, il a également pris part à des discussions au plus haut niveau politique lors d’une rencontre à l’Élysée autour des enjeux de l’intelligence artificielle.

Grégory Renard est aujourd’hui reconnu à la fois pour ses innovations technologiques et pour son engagement citoyen en faveur d’une IA au service de l’humain. À travers son parcours, il incarne le lien entre recherche scientifique, entrepreneuriat et réflexion éthique, et montre qu’une intelligence artificielle responsable peut contribuer de manière positive aux grands défis sociétaux contemporains. 

5. Professeure Nathalie DELZENNE

Titre : Chevalier
Ministre qui remet le prix : Yves Coppieters

Nathalie Delzenne est professeure en sciences biomédicales à l’Université catholique de Louvain, au sein de la Faculté de pharmacie et des sciences biomédicales, où elle dirige des recherches au Louvain Drug Research Institute. Elle est aujourd’hui reconnue comme une figure scientifique de premier plan dans le domaine de la nutrition et du métabolisme.

Ses travaux pionniers portent depuis de nombreuses années sur le microbiote intestinal et sur ses interactions avec l’alimentation, en particulier les fibres alimentaires. Elle a démontré comment ces interactions influencent l’apparition ou la prévention de maladies métaboliques telles que l’obésité, le diabète ou les troubles cardiovasculaires. Son approche novatrice a ouvert de nouvelles perspectives dans la compréhension des liens entre nutrition, santé publique et médecine préventive.

En plus de ses activités de recherche, Nathalie Delzenne joue un rôle essentiel dans la formation et l’encadrement de jeunes chercheurs. Elle a contribué à placer l’UCLouvain et la Belgique au cœur des développements internationaux sur le microbiome intestinal, collaborant avec de nombreux centres de recherche en Europe et au-delà. Son expertise et son rayonnement ont largement participé à diffuser une meilleure compréhension de l’importance du microbiote dans la santé humaine.

En 2025, elle a reçu le prestigieux Prix Joseph Maisin du FNRS en sciences biomédicales fondamentales, l’une des plus hautes distinctions scientifiques en Fédération Wallonie-Bruxelles, qui récompense l’excellence et l’impact de ses recherches.

Nathalie Delzenne est mise à l’honneur pour sa contribution exceptionnelle à la recherche biomédicale, pour avoir fait émerger un champ scientifique qui transforme aujourd’hui la manière d’aborder la prévention des maladies chroniques, et pour le rôle moteur qu’elle exerce dans le rayonnement de la Wallonie scientifique à l’échelle internationale. 

6. Orphée et Mauro CATALDO (Dirty Monitor)

Titre : Chevaliers
Ministre qui remet le prix : François Desquesnes

Orphée Cataldo et Mauro Cataldo sont les fondateurs visionnaires de Dirty Monitor, une société de création audiovisuelle belgo-carolo créée en 2004 à Charleroi. Initialement, ils évoluaient dans le monde du vjing, proposant des performances visuelles en clubbing, avant de repousser les limites de la projection en passant des écrans aux surfaces urbaines et architecturales. Très vite, ils deviennent des précurseurs du mapping vidéo 3D, transformant des bâtiments en toiles vivantes en jouant avec volumes, effets 3D, musique et lumière.

Leur collectif, structuré autour d’une équipe pluridisciplinaire d’artistes issus de l’architecture, du graphisme et des arts numériques, développe des créations immersives uniques : shows vidéo, installations, performances live, inaugurations, lancements de produits ou événements culturels. Leur mission : « sublimer sans dénaturer », c’est-à-dire magnifier les lieux tout en respectant leur essence.

La renommée du duo dépasse rapidement la Belgique. Ils collaborent avec des metteurs en scène et réalisateurs tels que Franco Dragone et Luc Petit, et réalisent des projets emblématiques dans le monde entier : mapping sur la tour Burj Khalifa à Dubaï, le Parlement de Bucarest, le Temple du Ciel à Pékin, des spectacles immersifs autour de Monet ou Van Gogh, jusqu’au Pavillon belge de l’Expo 2025 à Osaka. Ils parviennent ainsi à exporter la créativité carolo à l’international, tout en continuant à innover en Belgique, notamment avec des créations à Mons (Mons 2015, commémorations, concerts augmentés), à Bruxelles (gare Léopold, Opera de la Monnaie) ou à Charleroi même.

Orphée et Mauro Cataldo sont aujourd’hui reconnus autant pour leur audace artistique que pour leur capacité à transformer les espaces publics et culturels en expériences visuelles et émotionnelles collectives. Ils sont mis à l’honneur pour faire rayonner la créativité wallonne et démontrer que l’innovation technique et artistique peut émerger des régions et toucher le monde entier, tout en s’ancrant dans une démarche collaborative et profondément humaine. 

7. Jean-Paul LESPAGNARD

Titre : Chevalier
Ministre qui remet le prix : Valérie Lescrenier

Jean-Paul Lespagnard, né en 1979 à Liège, est un créateur pluridisciplinaire belge, reconnu comme designer de mode, directeur artistique et entrepreneur. Rapidement repéré à l’international après avoir remporté en 2008 le Prix du Public et le Prix 1.2.3 lors du Festival international de mode et de photographie de Hyères, il s’impose comme une figure majeure de la scène créative européenne.

Son itinéraire artistique est marqué par une curiosité permanente et une soif de liberté créative. Il travaille fréquemment avec des artistes de la danse et de la performance — notamment Liesbeth Gruwez, Jan Fabre, Damien Jalet ou Gilles Jobin — pour lesquels il conçoit costumes et univers visuels. Il cultive également une écriture personnelle dans la mode, inaugurée dès 2010 à Paris, et met en scène des expositions originales comme « Till We Drop » aux Galeries Lafayette en 2014 ou « Reflection » au Musée du Costume et de la Dentelle à Bruxelles en 2017.

Sa démarche s’est invitée dans les lieux du quotidien : en 2019, il fonde la boutique Extra-Ordinaire à Bruxelles, un manifeste contemporain pour l’art populaire. Plus récemment, il a lancé le concept nomade « Escale », une boutique itinérante à la croisée de la mode, du design, de l’objet et de l’art.

Sa créativité dépasse les frontières : Jean-Paul est constamment en échange avec les cultures, l’artisanat et les imaginaires du monde entier, s’inspirant de marchés locaux, d’ateliers cachés ou de traditions hybrides pour nourrir son univers visuel cosmopolite.

En 2025, il apporte sa vision audacieuse à l’Exposition universelle d’Osaka, en signant les tenues officielles des équipes du Pavillon belge. Sa création incarne un pont visuel entre cultures, mêlant influences manga et artisanat belge, et accompagne les festivités de la Wallonia-Brussels Week par une scénographie singulière et immersive.

Jean-Paul Lespagnard est mis à l’honneur pour son talent à conjuguer innovation, création artistique et appropriation culturelle. Par son parcours libre et sans ancrage unique, il illustre la capacité de la Wallonie à porter une esthétique exigeante, ouverte et profondément humaine sur la scène mondiale. 

 

 

 

ÉTINCELLES DE WALLONIE

 

 

1. Nathalie HABRANC

Ministre qui remet le prix: Jacqueline Galant

Nathalie Habranc, 27 ans, originaire de Cerfontaine dans le Hainaut, est la seule golfeuse belge porteuse de trisomie 21 à pratiquer ce sport au niveau international. Elle se distingue également comme la sixième paragolfeuse mondiale, un rang remarquable et rare pour une personne avec un handicap intellectuel.

Son initiation au golf remonte à 2017, lorsqu’elle a commencé chez elle, aux Lacs de l’Eau d’Heure, après une simple visite. Progressivement, Nathalie gravissait les étapes avec simplicité et détermination : elle a intégré les groupes juniors, passé les examens pratiques et, en 2019, rejoint la toute nouvelle section paragolf de l’Association Francophone de Golf. Aujourd’hui, son handicap golfique est inférieur à 36, ce qui témoigne de sa maîtrise technique et de sa persévérance.

Athlète sur le terrain et ambassadeuse de l’inclusion, Nathalie incarne bien plus qu’une compétitrice : elle dessine une relation poétique avec sa discipline. Avec l’aide de sa sœur Cassandra comme caddie, elle utilise des repères singuliers — « tic-tac » pour le putting, « biscuit » pour indiquer la distance, ou encore des niveaux de « force » pour les frappes longues — des images simples et précises qui lui permettent de jouer avec fluidité et confiance.

Pour soutenir son parcours et sensibiliser aux obstacles que rencontrent les personnes avec un handicap intellectuel, sa famille a cofondé en 2024 l’ASBL La Trisomie et le Golf, qui l’accompagne lors des compétitions et organise des ateliers inclusifs comme « Mets-toi à ma place… ». Ces ateliers mettent le grand public dans les conditions de concentration difficiles avec lesquelles Nathalie doit composer sur un parcours de 18 trous, un véritable témoignage de résilience et de pédagogie.

Malgré les stéréotypes, les lenteurs perçues ou les barrières administratives — comme la nécessité d’être accompagnée en voiturette par sa sœur ou les obstacles pour être reconnue au sein des structures handisport en Belgique — elle avance, inspirant autour d’elle. Sa popularité sur les réseaux sociaux, ses vidéos vues des milliers de fois et son accueil bienveillant au sein du club de golf de Durbuy (où elle est considérée comme leur « mascotte »), montrent à quel point elle transforme les regards et les mentalités.

Nathalie Habranc est mise à l’honneur pour ce qu’elle incarne : un engagement profond et joyeux en faveur d’un sport accessible à tous, un refus des exclusions fondées sur le handicap, et une force de vie qui nous rappelle que l’égalité, l’émancipation et la dignité trouvent leur puissance dans les parcours individuels comme les siens. 

 

2. Valère BURNON

Ministre qui remet le prix: Valérie Lescrenier

Valère Burnon, né en 1998 à Marche-en-Famenne, est l’un des jeunes pianistes les plus prometteurs de sa génération, reconnu pour son exigence musicale et son attachement profond à la scène culturelle wallonne.

Formé d’abord au violon avant de se consacrer pleinement au piano, il poursuit son apprentissage au Conservatoire de Huy, puis au Conservatoire royal de Liège. Il affine ensuite son jeu en Allemagne (Brême et Cologne) et en Italie (Imola), auprès de grands maîtres de la musique de chambre et du répertoire soliste. Depuis 2022, il enseigne la musique de chambre au Conservatoire royal de Liège, tout en poursuivant une carrière de concertiste à l’international.

En 2025, il se distingue de manière éclatante en remportant le troisième prix du Concours musical international Reine Élisabeth, l’un des concours les plus prestigieux au monde. Il y reçoit également les prix du public Musiq’3 et VRT Canvas/Klara, confirmant autant l’adhésion du jury que celle du public. Ce résultat historique marque un tournant dans sa carrière.

Son parcours est par ailleurs jalonné d’autres récompenses : lauréat à Épinal (2019), à Brême (2021), prix Révélation au Concours Long-Thibaud (2022) et deuxième prix au Concours Viotti (2023).

Valère Burnon se produit en récital ou avec orchestre dans des salles de renom telles que Flagey, la Philharmonie de Cologne, la Tonhalle de Düsseldorf, ou la Salle Cortot à Paris. Il collabore régulièrement avec des ensembles comme le Royal Chamber Orchestra of Wallonia, le Sinfonia Varsovia ou l’Orchestre Philharmonique de Liège.

Nous saluons son parcours d’excellence artistique, son rayonnement croissant à l’international et son engagement dans la transmission de la musique en Wallonie. 

3. Les élèves de Yves SCHOUVELLER

Ministre qui remet le prix: Cécile Neven

Le 13 avril 2025, à l’occasion de la journée portes ouvertes de l’Institut Sainte-Marie d’Arlon (ISMA), une cinquantaine d’élèves, encadrés par leur professeur de sciences Yves Schouveller, ont réalisé un exploit inédit dans le monde de la recherche scolaire. Ils ont cultivé et élevé chacun un fragment de Physarum polycephalum, un organisme unicellulaire surnommé le « blob », avant de les rassembler pour les faire fusionner en une seule entité.

Ce travail patient, minutieux et collaboratif a permis de former un blob géant qui a atteint une superficie de plus de 16 m². La mesure a été constatée officiellement par un huissier de justice, confirmant que les élèves avaient largement dépassé le précédent record scientifique établi à environ 12 m². Leur ambition est désormais de voir ce résultat homologué par le Guinness Book of Records.

Au-delà du chiffre impressionnant, ce projet illustre une véritable aventure pédagogique et humaine. Les élèves issus de différents niveaux — fondamental, secondaire et enseignement spécialisé — ont pris part à toutes les étapes : l’élevage de leur fragment, la découpe, l’assemblage et enfin la présentation publique. L’expérience a été autant scientifique que formatrice, renforçant la curiosité, la rigueur, le sens du travail en équipe et l’ouverture à la science.

Les élèves de l’ISMA et leur professeur sont mis à l’honneur pour avoir transformé un projet scolaire en une performance scientifique reconnue, porteuse d’enthousiasme et d’inspiration. Dans un contexte où le monde agricole et scientifique cherche à rapprocher la science des citoyens, ils démontrent qu’avec de la créativité et de la collaboration, même les plus jeunes peuvent faire avancer la connaissance et éveiller des vocations. 

4. Marta MAZIERS

Ministre qui remet le prix: Anne-Catherine Dalcq

Marta Maziers, étudiante à l’Institut d’enseignement technique de promotion artistique (IATA) de Namur, s’est distinguée lors de la 27ᵉ édition du Prix Cartier Talents Horlogers de Demain, organisé par Cartier. Elle y a remporté le premier prix dans la catégorie Apprentis grâce à sa création originale intitulée « La Reine du Temps », une horloge inspirée de l’univers des abeilles.

Son œuvre, à la fois délicate et inventive, combine, avec une grande finesse, l’émaillage du cadran, le mouvement mécanique et une dimension émotionnelle forte. Chaque détail est conçu pour éveiller les sens, et l’abeille symbolise la loyauté, le travail patient, l’attention minutieuse : autant de qualités inhérentes à l’horlogerie.

Cet engagement dans l’excellence lui vaut non seulement la reconnaissance d’un jury international lors de la cérémonie qui s’est tenue au Musée international d’horlogerie à La-Chaux-de-Fonds, mais également des opportunités concrètes : une montre Cartier en récompense, une immersion dans l’univers de la Maison et un stage pratique au sein de ses ateliers.

Marta Maziers est mise à l’honneur pour incarner la relève horlogère belge, en conjuguant savoir-faire artisanal, créativité et sensibilité artistique. Par son travail, elle illustre ce que peut apporter une nouvelle génération : un horizon où l’art du temps devient une invitation à ressentir, à s’émerveiller et à prolonger les traditions avec élégance et émotion. 

5. Maëlle DUFOUR

Ministre qui remet le prix: François Desquesnes

Maëlle Dufour, née en 1994 à Mons, est une artiste plasticienne d’une intensité rare, qui façonne des œuvres monumentales qui interrogent notre rapport au progrès, au déclin et à la mémoire des civilisations. Elle déploie une pratique sculpturale où se mêlent la matière brute et les vestiges de notre société : argile, boue, pierre bleue, céramique, plomb, miroirs ou encore verre soufflé rouge. Ces matériaux, parfois lourds et instables, donnent naissance à des architectures puissantes – ruines contemporaines, paysages lunaires, tours de guet – qui imposent au spectateur une confrontation physique et existentielle.

Ses œuvres explorent la tension entre disparition et renaissance, entre mémoire et effacement, entre passé et futur. L’artiste puise dans les héritages des sociétés anciennes tout en mettant en question les technologies et les récits contemporains.

Son univers artistique, à la fois dérangeant et porteur d’espoir, s’inscrit dans une réflexion plus large sur la résilience de l’humanité. En dépassant l’échelle humaine, ses sculptures nous rappellent notre fragilité, tout en esquissant la promesse d’un avenir renouvelé.

Maëlle Dufour remporte le prix Fintro en 2024 dans la catégorie arts visuels, ainsi que le prix du public dans cette même catégorie.

Par la force de sa démarche et la pertinence de ses questionnements, Maëlle Dufour incarne l’une des voix les plus singulières de sa génération et mérite pleinement d’être mise à l’honneur dans le cadre des Étincelles wallonnes. 

 

6. Sophie VERGARI

Ministre qui remet le prix: Pierre-Yves Jeholet

Sophie Vergari, originaire de Mons, a fêté ses 24 ans le 6 septembre 2025, quelques jours seulement avant de représenter la Belgique à l’EuroSkills de Herning. Diplômée major de promotion d’un Master en publicité, spécialité design interactif, à l’Académie des Beaux-Arts de Tournai, elle a ensuite complété sa formation par un cursus de six mois en développement front-end.

Passionnée et persévérante, elle s’est consacrée ces derniers mois à un entraînement intensif pour préparer la compétition internationale WorldSkills, encadrée par ses experts Jordan Rubens et Thierry Vandeputte. Ses efforts ont été récompensés par une médaille d’argent dans sa discipline, ainsi que par le prestigieux titre de Best of Nation, qui distingue le meilleur compétiteur belge toutes catégories confondues.

Au-delà des résultats, Sophie souligne l’expérience humaine et formatrice que représente EuroSkills. Elle y a puisé des compétences professionnelles pointues en infographie et en design interactif, mais également un bagage personnel riche grâce aux formations mentales et médiatiques offertes à l’ensemble de l’équipe des Belgian Red Bears. Cette aventure collective a permis de forger des liens solides entre les jeunes talents et de renforcer leur esprit d’équipe dans une ambiance de soutien et de dépassement de soi.

Aujourd’hui, après cette reconnaissance internationale, Sophie Vergari se tourne vers l’avenir et recherche un poste dans le domaine du graphisme, que ce soit en agence de communication ou en web design. 

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